Du temps des artistes activistes du Pop Art, la fabrication d’image (de l’oeuvre à l’artiste) constituait une piste de contestation face à la croissance de la société de consommation qu’ils voyaient naître. Sublimer artistiquement l’objet quotidien et détruire le processus d’oeuvre unique pour créer de l’art à la chaine.

​

Aujourd’hui, on peut constater que productivité, quantité et renouvellement font partie des nerfs de la guerre, que la marchandise culturelle plus que jamais s’est insérée à tous les endroits où elle pouvait devenir plus-value.

EAN, propose de créer autant de contenu musical et visuel qu’il existe d’objets référencés par la norme industrielle, en pastichant à cet égard la production musicale de masse. Son statut d’installation artistique confère également une ambiguïté sur sa qualité de résultat, entre réelle expérimentation sonore ou agencement algorithmique ludique.