Neuf mouvements pour une cavale
Cie Le Désordre des Choses, 2019
Ecriture : Guillaume Cayet
Mise en scène : Guillaume Cayet
Scénographie : Guillemine Burin Des Roziers
Conception Vidéo & Son : Antoine Briot
Conception Lumière & Régie générale : Juliette Romens
Regard paysan : Jean-Paul Onzon
Voix Off : Claude Thébert et agriculteur.rice.s
Avec : Fleur Sulmont
Coproduction : Théâtre des Îlets - Centre Dramatique National-Montluçon, la Comédie de Clermont-Ferrand - scène nationale
Soutiens : DRAC - Auvergne-Rhône-Alpes, la région Auvergne Rhône-Alpes, le département du Puy-de-Dôme, Théâtre Ouvert - Centre national des dramaturgies contemporaines - Paris, Jeune Théâtre National
Le 20 mai 2017, veille de l’élection présidentielle, un gendarme tue Jérôme Laronze, 36 ans, éleveur d’une centaine de vaches à Trivy (Saône-et-Loire), au terme de neuf jours de cavale transformée en chasse à l’homme. Fervent défenseur d’une agriculture privilégiant la défense du vivant et militant contre le puçage et la traçabilité des animaux, Jérôme était depuis quelques années dans le collimateur de la D.D.P.P (Direction Départementale de la Protection des Populations).
Le 11 mai 2017, Jérôme prend la fuite à la suite d’un contrôle sanitaire, sans qu’aucune violence n’ait été commise, avant d’être abattu neuf jours plus tard par trois balles de la gendarmerie, au volant de sa Toyota. L’affaire ne retient pas l’attention des médias.
Cet événement croise la trajectoire d’écriture de Guillaume Cayet, qui a déjà consacré un texte au monde paysan avec Dernières pailles (Éditions Théâtrales, 2016). Après de nombreux échanges avec Jean-Paul Onzon, agriculteur bio auvergnat, et Marie-Pierre Laronze, sœur de Jérôme Laronze, Guillaume Cayet écrit un texte, sous la forme d’un monologue, où une sœur - possible Antigone contemporaine - réclame un procès pour son frère, dans une affaire policière risquant d’être classée en non-lieu. Un monologue en neuf mouvements, où il est question de colère, de normes agricoles, de violences policières, d’injustice, et de transformer le deuil en révolte.